Vous me pardonnerez très certainement, chers lecteurs, de faire une seconde escale au pays du milieu, mais je ne pouvais me permettre d’aborder notre thématique hebdomadaire du sport sans faire mention des jeux olympiques de Beijing. C’était il y a plus d’un an déjà. Les passionnés se rappelleront les éblouissantes cérémonies d’ouverture et de clôture, je me souviendrai pour ma part du fantastique … site web.
Avant de faire part des ratés du site transactionnel de vente de billets en ligne, laissez-moi vous tracer les grandes lignes de la performance (entre le 1er juin et le 24 août 2008) du site officiel des Jeux Olympiques de Beijing. (http://beijing2008.cn) Rappelons que dans le cas des XXIXe olympiades, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de Pékin (BOCOG) a mis en ligne un site Internet officiel en chinois de même qu’en français et en anglais, les deux langues olympiques. La seule version chinoise a attiré en août, plus de 16 millions de visiteurs uniques. Une multitude de serveurs aura contribué à ce titre à un service de qualité, aucune lenteur d’accès et de chargement des pages n’ayant été décelées pendant la durée de l’étude sur les différentes versions. Au niveau de l’achalandage, le graphique ci-contre illustre la performance générale du site. Un premier pic s’observe à la mi-juillet et perdure jusqu’au début des jeux, le 8 août. L’intérêt des internautes s’essouffle à l’issue des compétitions de natation, mais reprend au lendemain de la finale du 100m qui a consacré Usain Bolt au titre d’homme le plus rapide du monde. Finalement, la popularité du site a atteint un deuxième sommet le 22 août alors qu’étaient disputées les finales des épreuves les plus appréciées.
Alors que le site web non transactionnel des Jeux Olympiques de 2008 a, au final, affiché une performance plus que respectable, son penchant commercial, dévolu à la vente de billets, a connu d’importantes ratées. Tout a commencé en octobre 2007, quelques heures à peine après la mise en vente officielle des billets. Environ 5 millions de sièges pouvaient trouver preneurs au sein de la population chinoise. Le système devant prendre en charge la vente a littéralement été dépassé devant l’affluence des internautes chinois. 8 millions de visites ont été enregistrées par heure, avec une moyenne de 200 000 demandes de billets par minute. Le système était configuré pour supporter un million de visites par heure et 150 000 demandes par minute. Suite à cet échec, le BOCOG a tenté de reconfigurer le système informatique, en vain. Ultimement, le comité a dû suspendre la vente en ligne de billets pour les citoyens chinois, lesquels ont dû se rabattre sur les guichets physiques.
L’expérience des Jeux Olympiques de 2008 souligne l’importance d’une prévision efficace des ventes, mais également sa complexité dans un pays où le web gagne en popularité à la seconde. Les historiques de vente ne suffisaient pas à l’estimation. Encore fallait-il prendre en considération, l’importance de l’événement au sein du peuple chinois, le climat politique en vigueur à ce moment et l’aura autour de la date d’ouverture des Jeux. Des données certes intangibles qui ont rendu ardu la tâche aux responsables du site. À l’approche des Jeux de Vancouver, je suis persuadée que les organisateurs canadiens auront appris de l’échec du site transactionnel chinois, du moins je l’espère.
Alors que le site web non transactionnel des Jeux Olympiques de 2008 a, au final, affiché une performance plus que respectable, son penchant commercial, dévolu à la vente de billets, a connu d’importantes ratées. Tout a commencé en octobre 2007, quelques heures à peine après la mise en vente officielle des billets. Environ 5 millions de sièges pouvaient trouver preneurs au sein de la population chinoise. Le système devant prendre en charge la vente a littéralement été dépassé devant l’affluence des internautes chinois. 8 millions de visites ont été enregistrées par heure, avec une moyenne de 200 000 demandes de billets par minute. Le système était configuré pour supporter un million de visites par heure et 150 000 demandes par minute. Suite à cet échec, le BOCOG a tenté de reconfigurer le système informatique, en vain. Ultimement, le comité a dû suspendre la vente en ligne de billets pour les citoyens chinois, lesquels ont dû se rabattre sur les guichets physiques.
L’expérience des Jeux Olympiques de 2008 souligne l’importance d’une prévision efficace des ventes, mais également sa complexité dans un pays où le web gagne en popularité à la seconde. Les historiques de vente ne suffisaient pas à l’estimation. Encore fallait-il prendre en considération, l’importance de l’événement au sein du peuple chinois, le climat politique en vigueur à ce moment et l’aura autour de la date d’ouverture des Jeux. Des données certes intangibles qui ont rendu ardu la tâche aux responsables du site. À l’approche des Jeux de Vancouver, je suis persuadée que les organisateurs canadiens auront appris de l’échec du site transactionnel chinois, du moins je l’espère.
Mais oublions tout ça et gardons en mémoire la beauté du ciel de Beijing pendant ces quelques jours … déjà un souvenir.
Liens d’intérêts :
http://www.generation-nt.com/s/jo+pekin+2008+internet+billets/?or
http://fr.beijing2008.cn/tickets/news/n214341574.shtml
http://www.paperblog.fr/1053564/beijing-2008-medaille-d-or-pour-le-site-officiel-des-jo-de-pekin/